Elève de sang-mêlé et connu pour être un infâme sympathisant des moldus, Magnus Sznjerdmann aurait certainement mieux fait de se montrer discret au sein de Durmstrang. Oui, faire profil bas dans cette société élitiste se félicitant d’appartenir à une race supérieure aurait sans douté été la meilleure des conduites à tenir…mais depuis quand un Sznjerdmann fait-il ce qu’on lui demande de faire ou pire, d’être ? Ce serait mal connaître les membres de cette famille suédoise. Si l’on demandait à ses professeurs, ces derniers parleraient de Magnus comme étant un élève irrespectueux et indiscipliné ne portant que peu d’importance à ses études, un élève se contentant de faire acte de présence lors des heures de classes histoire de ne pas être renvoyé mais dont l’esprit semble bel et bien ailleurs, peut-être sur un terrain de Quidditch ou dans un vieux phare suédois, qui sait ? Quoiqu’il en soit, ces derniers ont beau avoir crié, sué, menacé pour finalement baisser les bras face à une telle tête de poutre : impossible de lui faire rendre un travail dans les temps, impossible de lui demander un peu d’attention, ce garçon semble plus buté et réfractaire qu’un âne et encore. Complètement stupide ? Peut-être d’une certaine manière oui, il faut bien être un peu idiot pour se moquer à ce point de son avenir et pourtant, Magnus est loin d’être crétin si l’on se prend la peine de surmonter la carapace qu’il se forgé au fil des années, si l’on veut bien voir au delà des apparence plus exactement. Oh bien sur, certains aimeront dire de lui qu’il ne voit pas plus loin que le bout de son nez et qu’il n’est qu’une brute abreuvée de violence. En effet, l’on ne peut nier son extrême impulsivité mais d’une certaine manière, son manque de tact et ses réactions primitives ne sont-elles pas criantes de sincérité ? Oui, on pourra bien lui coller tous les défauts du monde, il faut pourtant lui laisser cette franchise brutale qui émane en lui : Magnus ne ment pas, Magnus n’enduit pas ses paroles de vaseline pour faire passer le message, il n’a d’ailleurs jamais été très à l’aise avec les mots à l’instar de son meilleur ami, non Magnus sait économiser ses paroles mais ce qu’il dit percute aussi forts que peuvent le faire ses poings si on le cherche un peu trop. Impulsif et susceptible comme un pou, on se souvient encore à Durmstrang de ses nombreuses crises de colère et ses éclats de voix (quand ce n’est pas les coups) et il faut admettre que le garçon possède le don fantastique de se faire des ennemis chaque jour. Sa manière d’être et son attitude parfois franchement dégradante ne parlent pas en sa faveur ce coup-ci et oui, même ses amis devront céder sur ce point : Magnus n’est pas un gentil garçon. D’accord, il est férocement protecteur et étrangement doux avec quelques rares élus, il est d’une fidélité et d’une loyauté hors du commun et plus fidèle qu’un labrador mais bon sang, comment peut-il se montrer aussi craquants avec les uns et pourri avec les autres ? Voilà une dualité qui le rend parfois difficile à cerner voir même inaccessible d’une certaine manière car la bénédiction du suédois est rare, ses amis se comptent sur le doigt de la main et pourtant, pour ceux là, il serait prêt à tout. Absolument tout. Voici donc le portrait du plus flamboyant des suédois, ce garçon aux apparences bourrues, au cœur plus gros qu’il n’y paraît et aux veines alimentées de lave en fusion. Parce que c’est exactement ce qu’il est : un feu ardent prêt à réchauffer les cœurs de ses proches comme carboniser ceux n’en faisait décidément pas parti. Le juste milieu ? Il n’y en a pas chez Magnus.