Peuvent se targuer d’être de sang-pur les sorciers et sorcières sans ascendance moldue et sans métissage avec une autre créature. Le terme est ainsi utilisé pour désigner les lignées magiques ne s’étant jamais mêlées à des non-sorciers. Ces familles souvent ancestrales possèdent leur propre code de fonctionnement, leurs règles sociales parfois implicites, ainsi que l’étiquette de pureté qui est adoptée dans un souci de maintien d’un liquide vital limpide et sans souillure.
Afin de perpétuer le puritanisme dont ils sont issus, les sorciers sang-purs d’un même pays finissent par être inexorablement reliés et affiliés les uns aux autres au fil du temps, pouvant alors devenir cousins de second ou troisième degré. De nouvelles alliances étrangères sont de ce fait parfois envisagées, justifiées par le besoin de diversification au sein de la communauté pure et d’extension du pouvoir familial à d’autres contrées magiques. A l’instar de certaines royautés, certaines lignées ont par le passé été contraintes de se perpétuer entre leurs membres par cette exigence de survivre à tout prix. Ces cas s'avèrent aujourd'hui beaucoup plus rares voire inexistants.
En raison de la rareté des combinaisons possibles et de la diminution des lignées pures, les familles de sang-purs choisissent d’arranger le mariage de leur progéniture et en viennent à signer des accords parfois même avant la naissance des enfants. Il serait pour eux ensuite inconvenant de refuser le partenaire qui leur a été destiné. L’annonce officielle des fiançailles se fait en général en début ou milieu d’adolescence, bien que les sorciers et sorcières aient déjà connaissance de leur devoir futur par leur éducation. Le mariage ne sera contracté qu’après que les futurs époux aient terminé leur scolarité, l’enseignement de qualité ayant une place tout aussi prépondérante que la perpétuation de la pureté. Il est convenu sans l’être écrit, que le couple de mariés se côtoiera au moins un an avant de produire un héritier. Durant cette période, l'épouse se doit de tenir son rôle au sein de ce nouveau ménage en donnant différentes célébrations et réceptions permettant d’accorder du crédit et d’offrir une place de choix au nouveau couple dans la société puritaine.
Dans une même mesure, le divorce, extrêmement mal considéré parmi les sangs-purs, ne peut être exigé qu’à la condition d’un remariage permettant de sécuriser un futur héritier. L’incapacité à donner naissance à un garçon peut alors devenir motif de rupture justifié et autorisé. Le puritanisme de sang accorde en effet à la société un fonctionnement patriarcal. Les hommes se retrouvent de ce fait à la tête des familles de sang-pur où tout fils premier-né est destiné à devenir son successeur et considéré comme étant l’héritier. Cette structuration hiérarchique tout comme la manière de considérer la descendance conduit à une favorisation des naissances mâles. Un couple de sang-pur tendra à concevoir jusqu’à production d’un fils héritier, bien que les familles ne dépasseront rarement les trois enfants.
Les filles peuvent hériter d'un titre si leur lignée a été anoblie mais ne prennent aucunement part à l'héritage à proprement parlé. Elles ne sont donc guère considérées comme des héritières au sens propre du terme et n'ont de ce fait aucun droit sur la fortune ou les possessions de leurs familles même en étant les dernières subsistantes d'une descendance sans mâle. Pour que les biens souvent considérables de ces lignées soient conservés, ces sorcières auront pour devoir de se marier, leur permettant ce faisant d'éviter que les avoirs acquis sur de nombreuses générations ne soient perdus ou transmis aux plus proches cousins.
Le patriarche d’une famille de sang-pur administre les comptes en banque de ses membres incluant les transactions monétaires, la répartition du budget et les grandes dépenses. Il est également responsable de former des alliances avec d’autres familles influentes, de s'entourer d’individus de valeur, tout comme il lui revient de choisir les causes et idées que l’ensemble de la famille sera contrainte de suivre. Le pouvoir décisionnel sur les autres individus de la lignée demeure en sa possession et le bafouer revient souvent à se retrouver éliminé de la famille. L’héritier sera élevé par le père afin de pouvoir reprendre les rênes de la famille, en maintenir le statut ainsi qu’en amplifier l’influence et savoir protéger les siens.
Les sorcières descendantes d’ancêtres purs ont, quant à elles, pour unique rôle d’être éduquées à trouver leur place auprès d’un mari de haut rang à qui elles promettront un fils. Malgré une société dominée par les hommes, les femmes qui réussissent à se distinguer par de grandes carrières plutôt que par le mariage et les naissances, pourront également être respectées parmi les leurs. Toutefois, l’échec ne leur est guère toléré et la disgrâce ne saurait tarder si elles venaient à échouer dans leur ambition, bien que ce point ne constitue pour autant pas une fatalité conduisant à l’exclusion par les proches.
Il faut le concéder, les sangs-purs ont une liste incroyablement longue et contraignante de règles et tout autant de raisons pour déshériter une personne de leur clan. Ces fautes commises portent, en plus du déshonneur intolérable selon les puritains, à être traités de traîtres à leur sang. L’exclusion mène les coupables à devoir quitter les demeures, leur empêche tout accès aux comptes en banques familiaux, ils ont pour interdiction d’approcher les autres membres, ne peuvent plus se montrer en leur compagnie et encore moins les accompagner à une quelconque festivité à laquelle ils auraient pu être conviés par le passé. Souvent, même leur prénom s’avère barré des mémoires, ne restent de leur trace qu’un visage que l’on s’est fait un devoir et plaisir de brûler de la tapisserie familiale représentant l’ensemble de l’arbre généalogique.
Parmi les erreurs impardonnables à ne pas commettre se trouvent particulièrement :
- Fraterniser avec un moldu, un cracmol, un traître de sang ou un né-moldu. Ceci est d’autant plus valable pour une sorcière avant mariage.
- Epouser une personne impure (moldu, cracmol, traître,
sang-mêlé, né-moldu)
- Ne pas soutenir les causes défendues par le patriarche
- Bafouer l’interdit de parler avec des moldus
- Garder contact avec des membres de la famille qui ont été exclus
- Se prendre d’affection, d’appréciation ou d'amour
pour les moldus ou impurs
- Ne pas adhérer aux idéaux de pureté, aux traditions
et convenances du puritanisme
- Porter le déshonneur par un comportement inapproprié sur la famille
- Ne montrer aucun signe de magie au cours de son enfance
et ainsi être considéré comme étant un cracmol
- Etre renvoyé de Durmstrang