J'ai toujours aimé la solitude. Depuis toujours. Particulièrement pendant certains événements. Cette solitude qui m'accompagne souvent. Parce qu'on ne peut pas faire confiance aux autres. Ils me font peur. Et s'ils me faisaient du mal ? Et s'ils m'abandonnaient ? Ce ne serait pas la premiere fois. Je préfère rester à l'écart, observer, être attentive aux moindre détails, et déduire de ces actes. Car la nature m'a doté du don rêvé : l'intelligence. Quel bel accomplissement en soit que d'être capable de comprendre, de déduire, d'être perspicace. Perfectionniste aussi, parce qu'on n'a pas le droit à l'erreur avec cet intellect. Et puis parce que j'ai forcément raison, je suis incroyablement têtue.
Mais je ne suis pas associable, non, je sais sourire, être à l'écoute... Bon, il m'arrive aussi d'être maladroite, en témoigne mes deux baguettes de cassées. Il n'empêche que je suis humaine, j'ai mes petites manies : je ne peux pas passer une journée sans manger des confiseries, je peux lire 3 livres dans la même journée, pour le plaisir (sauf le droit sorcier, ça m'ennuie !), je dors toujours avec un coussin dans les bras, je me mord la lèvre quand je suis concentrée, je hausse les sourcils quand ma patience me quitte... Mais tout cela est bien caché.
J'ai ma carapace. Elle est froide, sarcastique, solitaire, un tantinet méchante. Et au dessus de tout, méfiante. Non, la confiance ne règne pas. Pourquoi le devrait-elle ? Si tout le monde est comme moi et cache sa véritable nature, a qui faire confiance ? Même moi, je ne me fais pas confiance. Je me fais peur. Dans cette école, tout me fait peur. J'ai des désirs et des aspirations qui ne sont pas moi, et pourtant je les ai. Ce désir de contrôler dans l'ombre de ma timidité, car tous me voient comme une fille craintive et faible. Peut être ont-ils raison, sûrement ont-ils tord. Ah comme je me déteste d'être aussi faible et craintive. Comme je les déteste de me voir ainsi. J'aimerais tellement pouvoir les contrôler, les voir à ma merci. Je les déteste à un tel point qu'il me vient des pensées violentes, pensées violentes qui m'excitent... Et quand enfin je réalise à quel point la luxure gagne mon être, je me calme et refoule ces pensées hors de mon esprit. Jusqu'a ce qu'elles apparaissent de nouveaux, encore...

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